• Claire Fontaine, France (burnt/unburnt), 2011

     

    Claire Fontaine, France (burnt/unburnt), 2011

     

    Claire Fontaine, France (burnt/unburnt), 2011.

    Sur le mur de la salle d'exposition, on aperçoit une carte de la France. De loin on a l'impression qu'elle est représentée par de multiples points rouges, mais lorsque l'on se rapproche de celle-ci, on voit que cette carte est composée uniquement d'allumettes en bois à bout rouge. Cette oeuvre utilise ici le principe du "Ready-Made", concept que Marcel Duchamp a beaucoup utilisé comme je l'ai nommé précédemment dans le blog. Soit je le rappelle, l'utilisation d'un objet du quotidien, manufacturé en série qui devient tout d'un coup objet d'art. Claire Fontaine se sert de l'allumette, un objet fabriqué en série et compose avec cela uniquement son oeuvre d'art. Des milliers d'allumettes forment la carte de la France. Mais cette oeuvre est également une performance, puisque l'artiste met le feu à certaines allumettes, ainsi le feu se propage d'allumettes en allumettes, le feu envahit alors le pays. La France est "en feu", se noircie tout comme le mur et le plafond. Les allumettes elles s'éteignent petit à petit, la France n'est alors que ruine, en cendre tel un pays ravagé par une guerre. Claire Fontaine nous montre la France et ses défaillances, car malgré que ce soit un pays occidental et une puissance mondiale il est lui aussi en crise. A la fin de la performance on peut voir que la fumée a envahit la pièce, on voit de moins en moins bien, tout comme le futur de ce pays que l'on a de plus en plus de mal à distinguer.

     

    Claire Fontaine, France (burnt/unburnt), 2011

    Claire Fontaine, France (burnt/unburnt), 2011

     

     

     

    Claire Fontaine, France (burnt/unburnt), 2011

     

    Claire Fontaine a utilisé le même principe sur d'autres pays comme les Etats-Unis, l'Italie, le Portugal, la Grèce, l'Espagne.


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  • Cette oeuvre est composée de huit toiles de 27 cm par 35 cm chacune et en acrylique.

    L'artiste tient un journal iconographique, fait d'images de presse, captures d'écran, clichés anciens. Elle travaille sur la monochromie des visages d'acteurs, d'hommes  politiques,  vedettes mais aussi anonymes. Pour ses portraits, elle utilise un gris de payne, mélange de noir, rouge et bleu, une couleur semblable à celles des anciennes photographies en noir et blanc. La distinction entre peinture et photographie est alors difficile. Cette technique dont elle se sert équivaut à celle de l'artiste des années 60 Gerhard Richter. Dans ses toiles elle utilise donc de l'acrylique mais qu'elle dilue beaucoup comme l'aquarelle. On observe alors des visages fantomatiques, 8 portraits de femmes. Le titre de cette oeuvre provient d'une phrase qu'a prononcé Franco dictateur à Sofia Subiran son grand amour : "Je vous ordonne de m'aimer". Derrière chaque portrait, une ambiance romanesque règne, des visages éternellement jeunes. Ces huit femmes étaient les femmes et le restent toujours des plus grands dictateurs de l'Histoire, de gauche à droite : Mussolini, Ceaucescu, Mao, Hitler, Franco, Salazar, Staline, Polpot. Les traits de ces femmes sont tristes, aucun sourire n'est perceptible, comme des fantômes elles ne portent aucune expression.

     

    Giulia Andreani, Le ordeno a usted de que me quiera, 2012

    Le ordeno a usted de que me quiera, Giulia Andreani, 2012.

     

    Giulia Andreani, Le ordeno a usted de que me quiera, 2012

    Gerhard Richter, portrait of Liz Kertlege, 1966.


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