• Le fauvisme (1895-1907)

    A l'aube du XXème siècle, deux différents types d'artistes se distinguent, d'un côté les académistes et de l'autre ce qui nous interressent le plus, les artistes ouverts à la création, aux expérimentations, études diverses. En entrant dans cette nouvelle ère, la photographie, le cinéma, les nouvelles technologies se confrontent à l'art qui lui recopie sans cesse les mêmes sujets, formes... Lassés, certains artistes s'attachent plus à la créativité, à la spontanéité, en effectuant de nombreuses expériences. Comme Rimbaud disait c'est "trafiquer l'inconnu pour trouver du nouveau." Mais lorsque la première guerre mondiale mit fin à toute espérance, les académistes ne tardent pas à ressurgir. Les nouvelles technologies ne cessent de se développer de leur côter. A partir de 1880, certains artistes indépendants se regroupent et organisent des salons, en 1884 ils ont leur Salon Annuel, en 1903 le Salon d'Automne.

    Ces artistes font donc partit d'un mouvement appellé Fauvisme, mouvement rompant les liens avec le réalisme optique et l'imitation des apparences, il construit plutôt des espaces par la couleur.

    Le nom de ce mouvement est parvenu d'un critique d'art Français Louis Vauxcelles, qui en se rendant à une exposition au Salon d'Automne décrivit la pièce : "Au centre  de la salle, un torse d'enfant et un petit buste en marbre d'Albert Marque, qui modèle avec une science délicate. La candeur de ces bustes surprend au milieu de l'orgie des tons purs : Donatello parmis les fauves." 

     

    Henri Matisse, Femme au chapeau, 1905. Huile sur toile 80,6 cm sur 59,7 cm. San Francisco Museum of Modern Art.

     

     

    Henri Matisse, Femme au chapeau, 1905. Huile sur toile, 80,6 cm sur 59,7 cm. San Francisco Museum of Modern Art.

     

    "Les plus abracadabrantes des brosses en délire, mélange de cires à la bouteille et de plumes de perroquet, des bariolages informes; du bleu, du rouge, du jaune, du vert des taches de coloration crue juxtaposées au petit bonheur" [Henri Matisse]

    Exposée au Salon d'Automne en 1905, cette oeuvre souleva colères et rires. Toute une polémique se forma autour de la toile, ce portrait parraissait aux critiques comme inhumain, violent en couleur, tout sauf un portrait authentique et respéctant les normes traditionnelles. Un critique Francis Carco écrira : "Rien n'y était physiquement humain. On avait l'impression que l'artiste s'était beaucoup plus soucié de sa personnalité que celle du modèle."

    Ce tableau fait appel à nos impressions, sentiments, par ses couleurs, ses traits cette femme signifie quelque chose de précis pour la personne qui la regarde.

     

    [Livre : Une histoire de l'art du XXème siècle par Bernard Blistène]


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :