• De nombreux mouvements artistiques sont apparus au xxème siècle.

    Lors de la première guerre mondiale (1914-1918), malgré beaucoup d'hommes présents au front; à l'arrière existait encore une vie, dans les villages, villes, l'art continuait à se répandre. Mais lorsque la seconde guerre mondiale arriva, la situation se trouvait être différente, puisqu'elle détruisait plus encore que les hommes volontaires ou non à combattre sur le front, elle détruisait les campagnes et espaces urbains. Les Hommes à l'arrière survivaient, préoccupés par l'atrocité de la guerre et tournèrent le dos à tout art petit à petit. De plus, sous les autorités nazis, la censure se développa et l'art devint finalement interdit, ce qui obligea aux artistes d'émigrer et ainsi de produire beaucoup moins qu'auparavant. Néanmoins cela à pu permettre à des oeuvres engagées de voir le jour.

     

    Otto Dix, Les Joueurs de skat/Invalides de guerre jouant au skat, 1920.

     

    Otto Dix, Les joueurs de skat/Invalides de guerre jouant au skat, 1920. 110 cm sur 87 cm, collages. 

    Otto Dix, peintre Allemand (1891-1969). Durant la première guerre mondiale il s'est engagé dans une compagnie de mitrailleurs, et ressortit de cette guerre indemne il décida de peindre toute l'horreur à laquelle il avait pû assister dans les tranchées. Il dessina environ 600 dessins, souvenirs atroces du front, actions sur le vif, conséquences, gueules cassés oubliées... Pour ses oeuvres il s'est inspiré du futurisme, de l'expressionisme, et participa au mouvement Dada (collages multiples, textes). Dans ce tableau, on peut distinguer trois hommes jouant aux cartes autour d'une table. Ce sont des soldats, on le remarque par leur vêtement officiel, ils reviennent de la guerre détruits par celle-ci. Ce sont ce que l'on appelle "des gueules cassés", ils ont pour leur pays perdus certains de leurs membres, sont défigurés, portent des prothèses de bois, de fer. On constate que la scène en général est dans un certain désordre, destructurée tout comme les personnages. Ils nous apparaissent comme des monstres, qui a présent sont exclus de la société alors qu'ils ont bravement combattus pour leur pays. Otto Dix veut montrer ici que l'Homme peut être capable de tout pour sa propre survie, jusqu'à détruire ses semblables. Ayant participé lui-même à la guerre , il nous fait part du rejet des Hommes face à des soldats de retour dévastés. Les monstres ne seraient pas ces "gueules cassés" mais plutôt les hommes qui les rejettent, sans morale.

     


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  • A l'aube du XXème siècle, deux différents types d'artistes se distinguent, d'un côté les académistes et de l'autre ce qui nous interressent le plus, les artistes ouverts à la création, aux expérimentations, études diverses. En entrant dans cette nouvelle ère, la photographie, le cinéma, les nouvelles technologies se confrontent à l'art qui lui recopie sans cesse les mêmes sujets, formes... Lassés, certains artistes s'attachent plus à la créativité, à la spontanéité, en effectuant de nombreuses expériences. Comme Rimbaud disait c'est "trafiquer l'inconnu pour trouver du nouveau." Mais lorsque la première guerre mondiale mit fin à toute espérance, les académistes ne tardent pas à ressurgir. Les nouvelles technologies ne cessent de se développer de leur côter. A partir de 1880, certains artistes indépendants se regroupent et organisent des salons, en 1884 ils ont leur Salon Annuel, en 1903 le Salon d'Automne.

    Ces artistes font donc partit d'un mouvement appellé Fauvisme, mouvement rompant les liens avec le réalisme optique et l'imitation des apparences, il construit plutôt des espaces par la couleur.

    Le nom de ce mouvement est parvenu d'un critique d'art Français Louis Vauxcelles, qui en se rendant à une exposition au Salon d'Automne décrivit la pièce : "Au centre  de la salle, un torse d'enfant et un petit buste en marbre d'Albert Marque, qui modèle avec une science délicate. La candeur de ces bustes surprend au milieu de l'orgie des tons purs : Donatello parmis les fauves." 

     

    Henri Matisse, Femme au chapeau, 1905. Huile sur toile 80,6 cm sur 59,7 cm. San Francisco Museum of Modern Art.

     

     

    Henri Matisse, Femme au chapeau, 1905. Huile sur toile, 80,6 cm sur 59,7 cm. San Francisco Museum of Modern Art.

     

    "Les plus abracadabrantes des brosses en délire, mélange de cires à la bouteille et de plumes de perroquet, des bariolages informes; du bleu, du rouge, du jaune, du vert des taches de coloration crue juxtaposées au petit bonheur" [Henri Matisse]

    Exposée au Salon d'Automne en 1905, cette oeuvre souleva colères et rires. Toute une polémique se forma autour de la toile, ce portrait parraissait aux critiques comme inhumain, violent en couleur, tout sauf un portrait authentique et respéctant les normes traditionnelles. Un critique Francis Carco écrira : "Rien n'y était physiquement humain. On avait l'impression que l'artiste s'était beaucoup plus soucié de sa personnalité que celle du modèle."

    Ce tableau fait appel à nos impressions, sentiments, par ses couleurs, ses traits cette femme signifie quelque chose de précis pour la personne qui la regarde.

     

    [Livre : Une histoire de l'art du XXème siècle par Bernard Blistène]


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  • André Derain, Route tournante à l'Estaque, 1906. Huoe sur toile, 130 cm sur 195 cm.

     

    André Derain, Route tournante à l'Estaque, 1906. Huile sur toile, 130 cm sur 195 cm.

     

    "Les couleurs devenaient des cartouches de dynamite. Elles devaient décharger de la lumière." [André Derain]

    Cette oeuvre nous délivre un paysage qui aurait pu vu l'époque être prit en photo, mais comme Derain l'exprima, ce paysage ainsi peint nous permet de nous situer au delà de la réalité, ce que la photographie ne peut produire. Les aplats sont toujours présents sur la toile, c'ets ce qui va l'emmener par la suite vers la réalisation de fresques monumentales.

     

    [Livre : Une histoire de l'art du XXème siècel par Bernard Blistène]


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  • Maurice de Vlaminck, Paysage aux arbres rouges, 1906. Huile sur toile 65 cm sur 81 cm. Centre Pompidou Paris.

     

     

    Maurice de Vlaminck, Paysage aux arbres rouges, 1906. Huile sur toile, 65 cm sur 81 cm. Centre Pompidou, Paris.

     

    Influencé par Cézanne, Valminck travaille sur ses toiles avec plus d'aplats et de constructions, il utilise le tube directement sur la toile. La composition de sa toile devient un système mathématique où les couleurs trouvent leur place : "Le vert émeraude devient noir, le rose, rouge flamboyant..." Maurice de Vlaminck ne remet pas vraiment en question ses oeuvres, cependant il est l'un des premiers Fauves à s'être interréssé à l'art nègre.

     


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  • Henri Matisse, Nu bleu : souvenir de Biskra, 1907. Huile sur toile 92,1 cm sur 140,4 cm. The Baltimore Museum of Art.

     

    Henri Matisse, Nu bleu : souvenir de Biskra, 1907. Huile sur toile, 92,1 cm sur 140,4 cm. The Baltimore Museum of Art.

     

    Henri Matisse commenca lui aussi à s'interrésser à l'art primitif, l'art des nègres, de retour aux origines et celà notament grâce à un voyage qu'il a effectué en 1906 en Afrique du Nord. Cette influence se ressent dans ses toiles. A ce moment même Picasso de son côté, termine l'une de ses oeuvres majeur Les demoiselles d'Avignon, Henri Matisse dans son trait se disperse dans l'univers cubiste, ce mouvement prêt à percer le jour.

    Cette oeuvre de Matisse nous désigne une femme relevant de l'imaginaire, des origines, les traits restent grossiers et la construction de la toile se géométrise. Louis Vauxcelles critique d'art français, contre les expérimentations des artistes avant-gardistes décrivit cette toile lui comme une "femme nue, laide, étendu dans l'herbe d'un bleu opaque, sous les palmiers."  

     


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